À celle qui a partagé ma vie, mais jamais ma chambre
Qui ne m'a jamais demandé de changer de lit
D'espoirs en errances passées, des nuits de décembre
Aux petits matins rêvés près d'un corps ami

À celle qui a partagé ma vie dans les heures sombres
Où le mensonge et le déni m'accusaient de tout
Qui m'écrivait chaque jour jusque dans la tombe
Où me figeait un amour à jamais maudit

Celle qui depuis 30 ans a laissé sa porte
Ouverte à tous mes regards d'avenirs meilleurs
De mes courts moments de gloire à ces heures mortes
Où le doute gagne et fait croire que tout est un leurre

À celle qui a partagée ma vie, mais jamais ma chambre
Ma petite sœur de vie qui pleurait souvent
Enfant dans mes souvenirs femme dans la grande
Course du temps qui nous lie au delà du temps

À elle je veux laisser plus qu'un champ de cendre
Un chant d'amour infini qu'emporte le vent
Et si rien de moi je le sais ne pourra lui rendre
Autant qu'elle m'a donné, je l’écris pourtant